IFE Italia

“Nous résistons pour vivre, nous marchons pour transformer !”

Marcia Mondiale delle Donne
mercoledì 27 febbraio 2019

Riceviamo da Nadia De Mond, femminista e compagna di lotta, e volentieri pubblichiamo.

Dans tous les coins du monde, nous, les femmes sommes toutes dans les rues pour nous réjouir de la force collective que nous construisons avec notre organisation. Être en marche nous permet de récupérer nos voix et mémoires silencées.

C’est notre lutte collective qui a mis en question le patriarcat, dénaturalisé la violence sur nos corps, exigé la reconnaissance de notre travail et de nos contributions pour l´économie et à l’ensemble de la société.

La force de la lutte des femmes est présente tout le long de l’histoire et de notre quotidien. Elle porte le sceau de la rébellion et du rêve : rébellion contre l’injustice et la domination ; rêve de liberté, égalité, justice, harmonie entre tous les êtres et la nature.

La Marche Mondiale des femmes fait partie de ce grand mouvement. Nous sommes des femmes diverses, de tous les peuples, de différentes ethnies et âges qui nous sommes constituées comme mouvement international en lutte pour changer le monde et la vie des femmes.

Nous affirmons que les processus d’accumulation du capital sont incompatibles avec la soutenance de la vie et notre réponse, comme organisation plurielle et diverse doit être chaque jour plus forte à niveau populaire et des masses, dans et vers la construction d’une économie pour la vie.

L’expansion du féminisme et son renouvellement des générations nous convoque pour continuer à résister et à lutter, à défendre l’égalité , la diversité, la dissidence sexuelle et affirmer notre solidarité et radicalité féministes.

Nous continuons à renforcer l’auto-organisation des femmes ainsi que le féminisme stratégique dans les luttes contre le capitalisme raciste, colonialist et patriarcal. De cette façon, nous encourageons des formes plus démocratiques et horizontales de construction d’un pouvoir populaire.

L’augmentation des luttes féministes se heurte à la réaction patriarcale. Nous devons faire face au conservatisme qui renouvelle son offensive du contrôle des corps et la sexualité . Nous devons affronter les forces néolibérales qui réduisent les revendications puissantes et antisystémiques à des énoncés de conduite convenables au marché.

Nous affirmons la centralité du travail pour la durabilité de la vie et à partir de celui-ci nous construisons un féminisme antisystémique.

Ce 8 mars nous nous mettrons en marche pour dénoncer les politiques d’austérité qui marquent la réalité de beaucoup de pays cette dernière décennie.

Une fois de plus nous dénonçons que les politiques néolibérales se soutiennent par le travail des femmes qui amortit l’impact de la réduction de salaires et d’investissements publiques en droits et services.

Telles politiques ont seulement produit plus de pauvreté et de précarité dans la vie des classes ouvrières, plus de violences contre les femmes et l`augmentation du racisme et de la xénophobie. Nous disons non aux vies précaires! . Des traits fascistes font part des gouvernements et de la montée de l’extrême droite dans beaucoup de sociétés , où la guerre s’intensifie ainsi que la militarisation, la criminalisation et la persécution des leaderships. Les forces de la droite où différentes expressions du néolibéralisme et le conservatisme convergent, attaquent la démocratie dans sa forme et son contenu.

C’est avec violence qu’ils dégagent tous les obstacles possibles qui s’opposent à leurs gains. Les grandes corporations transnationales agissent avec plus de pouvoir et d’immunité chaque jour et exercent des pressions sur les accords commerciaux et les investissements qui ouvrent le chemin à de nouvelles violations et contrôle des territoires, en détruisant la nature et en expulsant les peuples des lieux où ils ont toujours vécu. Dans ce contexte, la contradiction qui existe entre les processus garantissant le profit des transnationales et la dynamique de la durabilité de la vie est de plus en plus évidente. Mettons les Vies au centre!

Depuis le féminisme, nous nous mobilisons contre le colonialisme, le racisme et la réaction hétéropatriarcale qui s’articulent et expriment l’augmentation de la violence. La violence exige ce modèle de domination et pour cela, afin de la surmonter, il nous faut plus que des changements juridiques.

La force des femmes, qui dans toute la planète, avec leurs corps et leurs voix dénoncent le harcèlement et le féminicide, met en évidence la centralité de l’affrontement de cette violence dans toutes ses dimensions, comme partie des luttes antisystémiques.

Le moment exige l’intensification de nos résistances féministes et populaires , le renforcement de nos alliances et la construction en permanence d’un mouvement mondial comme stratégie pour confronter la force de ce système de domination qui approfondit son caractère impérialiste.

Nous les femmes, nous disons NON aux guerres et à l’intervention des États-Unis et ses alliés dans nos pays. Les expériences tout le long de la planète ont été néfastes et nous invitons les états à nous joindre. Nous dénonçons la façon dont le capitalisme raciste, colonialiste et patriarcal en bénéficie en maintenant les femmes déplacées dans une situation précaire, en s’appropriant de leur travail, leur vie et leur corps.

Nous sommes solidaires avec les peuples qui poursuivent leurs luttes pour la défense de leur souveraineté. En ce moment particulier, nous sommes solidaires avec le peuple vénézuélien qui défend la légitimité de son gouvernement , ses politiques de distribution des revenus, et des services publiques et d’affirmation de la souveraineté populaire.

La Marche Mondiale des Femmes, nous sommes mobilisées pour la souveraineté alimentaire et les communs, en renforçant le champ populaire et antisystémique dans le féminisme. Dans les campagnes et les villes, nous nous mobilisons ce 8 mars et continuons dans le processus d`organisation permanente et irréversible, un mouvement basé sur la solidarité et les actions conjointes. Nous sommes en marche et nous préparons pour la 5ème action internationale de la Marche Mondiale des Femmes qui aura lieu en 2020 sous la devise “Nous résistons pour vivre, nous marchons pour transformer !”

Inglese:

In every part of the world, we women are all coming out into the streets to rejoice in the collective strength that we are building together, through our organization. Marching allows us to reclaim our silenced voices and memories.

Our collective struggle has challenged the patriarchy, denormalized violence against our bodies and demanded recognition for our work and for our contributions to the economy and for society as a whole.

The power of women’s struggles has been felt throughout history and in our daily lives. It bears the stamp of rebellion and dreams: rebellion against injustice and domination, and dreams of freedom, equality, justice and harmony between all people and with nature.

The World March of Women is a part of this vast movement. We are a diverse group of women, representing different peoples, different ethnic groups and different ages, who have come together as an international movement fighting to change the world and women’s lives.

We affirm that the processes of capital accumulation are incompatible with sustaining life. Our response, as a diverse, composite organization, must build our strength each and every day, at the level of the people and the masses, working in and toward the construction of an economy for life.

The expansion of feminism and its revitalization among the generations call on us to continue to resist and to fight, to advocate for equality, diversity and sexual dissidence, and to assert our feminist solidarity and radicality.

We continue to bolster women’s self-organization, as well as strategic feminism, in the struggles against racist, colonialism and patriarchal capitalism. In this way, we encourage more democratic and more horizontal forms for building the people’s power.

The rise in feminist struggles is butting heads with patriarchal reactionism. We need to stand strong against the conservatism that is renewing its offensive to control our bodies and our sexuality. We must confront the neoliberal forces that try to reduce our powerful, antisystemic demands to statements of conduct that are acceptable to the markets.

We affirm the central nature of work in the sustainability of life and, based on that, we are building our antisystemic feminism.

This year, on March 8, we will be marching to denounce the austerity policies that have been the reality in many countries over the past decade.

Once again, we are denouncing the fact that neoliberal policies are borne on the back of women’s work, which absorbs the impact of reduced wages and public investments in rights and services.

These policies have only produced more poverty and instability in the lives of the working classes, more violence against women and an increase in racism and xenophobia. We say No to precarious lives!

Fascist elements are now a part of governments and the rise of the far right in many societies, where war is intensifying, as are militarization, criminalization and the persecution of leaderships. The forces on the right, where different expressions of neoliberalism and conservatism converge, are attacking democracy, in both its form and its substance.

They use violence to clear any possible obstacles to their profits. Major transnational corporations are acting with ever more power and immunity each day and are putting pressure on trade agreements and investments, which pave the way for new violations and control over territories, destroying nature and expelling peoples from the places where they have always lived. In this context, it is increasingly clear the contradiction between the processes that ensure the profit of transnational dynamics and sustainability of life. Therefore, let’s put LIVES in the center!

From a basis of feminism, we are mobilizing against colonialism, racism and heteropatriarchal reactionism, which hinge on and express the rise in violence. Violence demands this domination-based model. To surmount it, more than mere legal change is necessary.

The strength of women who, throughout the planet, use their bodies and their voices to denounce harassment and feminicide, highlights the vital importance of confronting every aspect of this violence, as part of antisystemic struggles.

The present moment demands an intensification of our feminist and popular forms of resistance, a strengthening of our alliances and the continuous construction of a global movement, as a strategy for countering the power of this system of domination, which is deepening its imperialist nature.

We women say NO to war and to the intervention of the United States and its allies in our countries. All across the planet, these experiences have been detrimental, and we ask the world’s States to join their voices to ours. We denounce the way in which racist, colonialist and patriarchal capitalism benefits by keeping the displaced women in a precarious situation, appropriating their work, their lives and their bodies.

We stand together with the peoples who continue to fight to defend their sovereignty. At this particular moment in time, we stand strong with the Venezuelan people, who are defending the legitimacy of their government, its income distribution policies and its public services, and who are affirming the sovereignty of the people.

We, in the World March of Women, have mobilized for food sovereignty and for common goods, by reinforcing popular, antisystemic discourse in feminism. In rural and urban areas, we will be mobilizing on March 8 and will continue our process of ongoing, irreversible organization, a movement based on solidarity and joint action. We are marching and are preparing for the 5th International Action of the World March of Women, which will be taking place in 2020, under the slogan.

“Resisting to live, marching to transform!”

Spagnolo: En todas las regiones del mundo, las mujeres estamos en las calles celebrando la fuerza colectiva que construimos con nuestra organización. Estar en movimiento nos hace recuperar nuestras voces y memorias silenciadas.

Ha sido nuestra acción colectiva que cuestionó el patriarcado, desnaturalizó la violencia sobre nuestros cuerpos, exigió el reconocimiento de nuestro trabajo y de todos nuestros aportes a la economía y al conjunto de la sociedad. La fuerza de la lucha de las mujeres está presente a lo largo de la historia y en nuestro cotidiano. Tiene como marca la rebeldía y el sueño. Rebeldía frente a la injusticia y la dominación. Sueños de libertad, igualdad, justicia, armonía entre los seres humanos y con la naturaleza.

La Marcha Mundial de las Mujeres es parte de ese grande movimiento. Somos mujeres diversas, de todos los pueblos, de diferentes culturas e identidades y nos construimos como movimiento internacional en lucha para cambiar el mundo y cambiar la vida de las mujeres. Afirmamos que los procesos de acumulación del capital es irreconciliable con la sostenibilidad de la vida y nuestra respuesta, como organización plural y diversa, tiene que ser cada día más potente, masiva y popular rumbo a la construcción de una economía para la vida.

La expansión del feminismo y su renovación generacional nos convoca a todas a seguir en resistencia y en lucha, a defender la igualdad, la diversidad y la disidencia sexual y afirmar la solidaridad y la radicalidad feminista. Seguimos fortaleciendo la auto-organización de las mujeres y a la vez el feminismo como estratégia en las luchas contra el capitalismo racista, colonialista y patriarcal. De este modo vamos impulsando formas más democráticas y horizontales de construir un poder popular.

El crecimiento de las luchas feministas se enfrenta con la reacción patriarcal. Afrontamos el conservadurismo que renueva su ofensiva de control del cuerpo y la sexualidad. Afrontamos las fuerzas neoliberales que reducen reivindicaciones potentes y anti-sistémicas a enunciados de comportamiento armonizados con el mercado. Afirmamos la centralidad del trabajo para la sostenibilidad de la vida, y desde ahí construimos un feminismo anti-sistémico.

En este 8 de marzo estaremos movilizadas para denunciar las políticas de austeridad que marcan la realidad de muchos países desde la última década. Una vez más denunciamos que las políticas neoliberales se sostienen con el trabajo de las mujeres, que amortigua los efectos de la reducción de salarios y de inversiones públicas en derechos y servicios. Tales políticas resultaron en más pobreza y precarización de la vida de la clase trabajadora, más violencia contra las mujeres, y el incremento del racismo y de la xenofobia. Decimos ¡No a las vidas precarias!

Trazos fascistas son parte de gobiernos y del ascenso de la ultraderecha en muchas sociedades, en donde se intensifica el uso de la guerra, la militarización, la criminalización y la persecución de liderazgos. Las fuerzas de derecha, en las que convergen aunque con diferentes expresiones el neoliberalismo y el conservadurismo, atacan la democracia en su forma y contenido. Con violencia sacan del frente todo lo que puede poner obstáculos a sus ganancias. Las grandes corporaciones transnacionales actúan con cada vez más poder e impunidad, presionan por acuerdos comerciales y de inversiones que abren más camino para violaciones y control de los territorios, destruyendo la naturaleza y expulsando los pueblos de los lugares en donde siempre vivieron. En este contexto, está cada vez más nítida la contradicción que existe entre los procesos que garantizan el lucro de las transnacionales y las dinámicas de sostenibilidad de la vida. Por ello, ¡Pongamos las vidas en el centro!

Desde el feminismo nos movilizamos contra el colonialismo, el racismo y la reacción hetero-patriarcal que se articulan y se expresan en el aumento de la violencia. La violencia ordena este modelo de dominación, y por esto para superarla es necesario más que cambios legales. La fuerza de las mujeres que de todas las partes del mundo, con sus cuerpos y voces denuncian el asedio y el feminicidio plantea la centralidad del enfrentamiento a la violencia en todas sus dimensiones, como parte de las luchas anti-sistémicas.

El momento exige la intensificación de nuestras resistencias feministas y populares, fortalecimiento de nuestras alianzas, y la construcción permanente de un movimiento mundial como estrategia para confrontar la fuerza de ese sistema de dominación que profundiza su carácter imperialista.

Las mujeres decimos no a las guerras y a la intervención de los Estados Unidos y sus aliados en los países. Las experiencias a lo largo del mundo han sido nefastas pues atacaron la soberanía y la vida de los pueblos. Acogemos a las personas desplazadas por las guerras y políticas económicas desastrosas y instamos a los Estados a hacer lo mismo. Denunciamos la forma como el capitalismo racista, colonialista y patriarcal se beneficia al mantener en situación de precariedad las mujeres desplazadas, se apropiándose de su trabajo, sus vidas y sus cuerpos.

Nos solidarizamos con todos los pueblos que siguen en lucha por la defensa de su soberanía. En este momento en particular nos solidarizamos con el pueblo venezolano que defiende la legitimidad de su gobierno, sus políticas de distribución de ingresos y servicios públicos y de afirmación de la soberanía popular.

La Marcha Mundial de las Mujeres estamos movilizadas construyendo respuestas y alternativas, defendiendo y construyendo la soberanía alimentaria y los bienes comunes, fortaleciendo el campo popular y anti-sistémico en el feminismo. Desde el campo y la ciudad, nos movilizamos en este 8 de marzo, y seguimos en la construcción de un proceso de organización permanente e irreversible, un movimiento basado en la solidaridad y en acciones comunes. Estamos en marcha y nos preparamos para la 5a acción internacional de la Marcha Mundial de las Mujeres, que tendrá lugar el 2020 bajo el lema “Resistimos para vivir, marchamos para transformar!”


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